Γιάλοβα του Bory de Saint-Vincent
Dublin Core
Title
Γιάλοβα του Bory de Saint-Vincent
Creator
Bory de Saint-Vincent, Jean-Batiste
Source
Bory de Saint-Vincent, Jean-Batiste. Relation du voyage de la Commission scientifique de Morée dans le Péloponnèse, les Cyclades et l'Attique, 1:222-25.
Date
1836
Contributor
Γαρδίκα, Κατερίνα
Language
fr
Type
Τext
Coverage
Bibliographic Citation
Jean Batiste Bory de Saint-Vincent, Relation du voyage de la Commission scientifique de Morée dans le Péloponnèse, les Cyclades et l'Attique, Paris 1836, 1:222-25.
References
http://sws.geonames.org/
Spatial Coverage
Πελοπόννησος
Μεσσηνία
Temporal Coverage
Επανάσταση
Text Item Type Metadata
Text
Bory de Saint-Vincent, Relation, 1:222-25. “En arrivant dans la plaine, nous trouvâmes les ruines d'une maison semblable à nos grandes fermes de France; elle dépendait d'un village dont il reste à peine quelques vestiges. Ce fut celui de Zonchio ou Zunkio [], dont le nom se trouve à tort, et je ne sais pourquoi, donné ordinairement dans les cartes et dans les [p 223] livres à Paléokastron ou vieux Navarin. Smyth est le seul qui ne soit pas tombé dans cette erreur, et qui ait placé Zunkio ou Zonchio en son véritable lieu. A partir de la maison ruinée, le pays est plat, composé d'une terre entrainée des hauteurs voisines, grasse, forte, et qui paraît être très-fertile. Les environs sont maintenant incultes et couverts d'une végétation empreinte d'un caractère semi-maritime; des Soudes, des Statices à feuille de Limon, des Joncs surtout, s'y mêlant à des buissons aromatiques semblables à ceux dont se composent les Maquis de l'intérieur du Péloponnèse. Bientôt, laissant à droite une chaumière où s'était mis en ménage, avec une Grecque, des cantiniers provençaux, nous passâmes la petite rivière de Navarinitza ou Pesili sur un pont de pierres très-étroit, construit d'une seulearche tellement élevée, que la montée et la descente n'en sont pas sans difficulté. Le sol devint alors de plus en plus marécageux; un autre pont, pareil au précédent, se trouve sur ce que je crois être un second bras du Pesili, sans pourtant que je l'ai vérifié, et après l'avoir passé, on arrive sur le bord de la baie, un peu au-dessus du point où la côte, cessant d'être formée par des rochers abruptes, commence la plage de sable qui la termine en une longue courbe, et qui dure jusqu'à l'escarpement médional de ce Pylos vers lequel nous nou dirigions. Parmi le sable calcaire et souvent bleuâtre de cette plage étaient de nombreux morceaux de pierre ponce roulés, depuis le volume d'un pois jusqu'à celui d'une grosse noix; nous en retrouverons de semblables danstoutes les expositions pareilles sur la côte de Morée, et ils y viennent probablement de Santorin, que je regarde [p 224] comme le grand goyer d'où cette Ponce a été lancée et roulée par les vagues dans tout le fond de la Méditerranée. En cheminant au nord-ouest, nous commençâmes à rencontrer aussi des ossements humains vomis par les flots avec des morceaux de bois à demi réduits en charbons; débris persistants de la flotte ottomane détruite. On reconnaissait déjà l'emplacement du camp homicide. En arrivant à la rivière qui lui donna son nom, nous trouvâmes quelques cabanes où se tenaient des pêcheurs; on passait tout auprès un canal qui s'en sépare à un quart de lieue sur la droite, pour alimenter un moulin de Saint-Spiridion, alors détruit, et duquel les ruines se voyaient sur cette route de Patras, que nous abandonnions avec la direction du nord, afin de suivre le rivage en cheminant vers l'ouest. Alors se multiplièrent à travers ces lieux marécageux et fétides des traces ovales, où l'herbe n'avait point repoussé et qui subsistent quelquefois pendant deux ou trois années, après qu'on a détruit les baraques ou les tentes qui les causèrent. Je tuai ici des Huppes, en tout pareilles à celles de France, et non loin d'autres cabanes, parmi lesquelles se devinaient plutôt qu'on ne les pouvait voir, des pans de murs, indicateurs de l'existence d'un ancient village, nous arrivâmes à l'embouchure, alors large d'une quinzaine de pas; il fallut la passer à gué; on y avait de l'eau jusqu'aux reins. La rivière est appelée Kurbeh, dans le plan de Smyth, et le village, dont nous retrouvions à peine les vestiges, est son Jalova, qui était probablement debout lorsqu'un camp arabe s'établit dans les environs; ce qui fit supposer que la rivière s'appelait aussi Jalova. On doit prononcer Djalova. [p 225] Smyth, dis-je, donne le nom de Kurbeh à la rivière; mais Kurbeh, qui est synonyme de ce que les Français appelaient Khumbey ou Koumbès, et que nous croyons devoir écrire Koubeh ou Koubès, est proprement la prise d'eau de l'aqueduc de Navarin, qui donneson nom au plateau élevé que traverse la route de Tripolitza, ainsi qu'à la belle forêt où nous irons bientôt camper, et qui s'étendentre le petit mont Saint-Hélie et le Maglada ou Manglava. C'est vers l'embouchure de cette rivière de Djalova, dont l'origine traverse effectivement le plateau de Koubeh, que la plus grande partie de l'armée libératrice vint s'établir, aprés avoir quitté Pétalidi, lieu moins insalubre, situé au fond du golfe de Messénie.
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Citation
Bory de Saint-Vincent, Jean-Batiste, “Γιάλοβα του Bory de Saint-Vincent,” Landscapes, accessed March 13, 2025, http://83.212.97.242/items/show/14.
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